MA PAROLE… d’éditrice
Dernier billet de l’éditrice
Printemps d’une éditrice. Oiseaux et réflexions Le 2 mars Assise par terre sur le pont du Thérain, à la hauteur de l’arrêt de bus que je prendrai pour rentrer à Plouy. Pour rentrer de Beauvais en marchant la moitié la plus belle, je longe la rivière à partir du lycée Jeanne Hachette jusqu’aux jardins ouvriers. Manteaux enlevés Je parle un peu avec eux avant de bifurquer, chacun son chemin, à hauteur du parc de la Grenouillère. Si je te voyais * Le lendemain et le 7 mars Ce matin, j’ai assisté à une bataille de merles : deux beaux mâles jeunes bien noirs au bec orange se fonçaient dessus sans relâche, sous le bouleau. Je me suis demandé si c’était une affaire de femelle ou de territoire. Je penche pour ce dernier car le compost du jardin est très convoité par les oiseaux. J’ai bien peur qu’un des deux contrincantes (combattants) ne s’en sorte pas, vu la violence de la rixe. (Quand j’ai écrit ceci, je n’étais pas au courant des émeutes à Beauvais !). Ce matin, j’ai moins le moral car, malgré les mails, les appels et rappels téléphoniques j’ai très peu de commandes. Du dernier livre, Les 24 Saisons de Nanako de Pascale Moteki, je n’ai vendu que quelque 200 exemplaires en trois mois. Les poster aux libraires coûte une fortune : avec le nouveau tarif 2021, envoyer un livre (entre 250 et 300g) coûte 6,64 euros (que je ne facture pas aux libraires). Et comme il n’y a plus de salons pour la vente en direct, aïe. A L’iroli, le travail est à échelle humaine. J’appelle les libraires en direct, avec mes trois stagiaires collégiens : Sarah, Noé et Isabelle et les 3 à venir en avril-mai. Je ne passe pas par un distributeur pour plusieurs raisons, la première étant que ceux que je connais exigent une régularité des parutions qui m’obligerait à moins bien choisir mes publications (je suis de plus en plus difficile) et, surtout, les livres vendus un semestre reviennent le semestre suivant et, le croirez-vous ? il faut rendre l’argent ! Je l’ai vécu et n’ai pas envie de retenter l’expérience. En rentrant, le premier bourdon de l’année me chante sa chanson, tout en tournant autour de la lavande sèche. A suivre donc, courage aux gens du livre, et à bientôt ! isabel Asúnsolo Billet de l'éditrice du 07.03.2021 |