Plus roseaux que réseaux ! Au confinement dernier, j’avais ouvert un compte Fb pour participer à une visio-conférence sur les tarifs postaux pour les livres. Pouvoir poster des livres à un tarif raisonnable me paraît essentiel. Pas seulement les libraires, mais tout le monde. Pourquoi est-ce que j’ai fermé mon compte, me demande-t-on ? Côté « vie économique », côté travail, ce n’est pas sur Fb que les choses se passent pour moi (je ne suis pas à la retraite) : c’est bien par courrier électronique qu’arrivent les commandes de livres (en moyenne 2 par jour, bien moins que les 5 du début où il se publiait moins de livres de haïkus). Pareil pour les ateliers. Même si, depuis dix mois, il n’y en a pas. J’ai essayé de faire un Skype avec une classe pour parler de haïku… ça n’a pas marché. Je m’occupais de mes asters, j’ai raté le rendez-vous. Pour me faire pardonner ce sacré acte manqué, je suis allée faire un petit tour à Tours rencontrer les enfants. C’était en décembre dernier. Sur Fb, surtout, c’est le pire de moi que j’exprime et ça m’énerve : goût du commérage, voyeurisme, exhibitionniste… La terrible tentation de la superficialité, du bavardage. (Eh oui, si j’aime tellement la concision du haïku c’est… qu’il ne me ressemble pas !) Je lutte contre l’éparpillement. Je voudrais travailler, créer, vivre et prendre le temps de parler avec mes voisins… Surtout, je ne veux pas me laisser aller à la peur collective, aux idées générales faciles, si loin des couleurs des pelotes de pollen que les abeilles rentrent en novembre ! Je n’aime pas ce flot d’infos et d’images. Mais je n’ai pas envie de passer une vie immobile… J’oubliais ! J’essaie de lire une heure par jour ! Portez-vous bien tous et toutes qui me lisez. butinent ensemble isabel Asunsolo Billet de l'éditrice du 10.11.2020 |